Who am I? Part 2
Part 2: The place I know and the one I want to know
On her way to self knowledge and connection with her art, Izaguirre highlights that the place she has lived for the longest is the one of being a woman. This place, label and identity is not simple.
“My biggest strength and my biggest vulnerability comes from the same place, which is being a woman. I think that this is the place I have experienced for the most years in my life. Whether or not, we own a sexual orientation, although not always revealed. So, it is something that maybe some years from now I’ll have more experience to talk about, I don’t know, unpleasant incidents, but as a woman we are already born going through all of those things, you know. And, one way or the other, these pains are our strength. […] We live in a really sick system where there are these boxes of things, as for example, for being a woman there are certain things that we must understand and accept. Not only about biology, but about social agreements that exist between us.”
“We are constantly attacked and this is natural for people, at the same time it puts us in certain armors. At least for me, this is very strong. So, it shapes our personality, our way to face life. So, this is something that I really highlight about me: I am a woman and I can not separate this from the person I am.”
The clarity of knowing who you are and your place in the society, allows Izaguirre to reflect about her role and the space of her art in the world. These reflections, in such a turbulent time as the one of the pandemic, only reinforce how important it is to an artist to know herself and to know others to execute her job.
“2020 revealed the craziness of the world and how contradictory our existence is. At the same time we are fighting for equity – which is an agenda ahead of its time and different from equality – we are still here having to fight so the black bodies are not killed and the female bodies are not spanked to death at their own homes, you know. So, I think that in such a world it is really important that we know who we are, so that we truly have a voice in our art.”
“So I think this is the moral for us to do our art, having a voice that’s ours and that can touch people, that people can identify. It does not come from little boxes, it does not come from a label, it comes from a complete human being. […] I always try and do not put myself above or underneath anyone, I think this is something people without spirituality do, but for me it comes a lot from that place where, once we understand ourselves as a part of the whole, there is no way around being arrogant.”
“If we are in a society that is the way it is, we need to get some responsibility for that and do something. There is no way we can say ‘oh, but I am different’ or ‘oh, but I am not like that’. We have to do something about it, we are social beings.”
“The importance of knowing who we are. Where we are located, and the artist, as the translator or our times, needs to have a sense like that. It is essential that the artist has this notion about himself and about the whole, the context that is inserted.”
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Qui suis-je?
Partie 2: L’endroit que je connais et celui que je veux connaître
Sur son chemin de connaissance de soi et de connexion avec son art, Izaguirre dit que l’endroit qu’elle a connu le plus longtemps est d’être une femme. Cet espace, cette étiquette et cette identité ne sont pas simples.
“Ma plus grande force et ma plus grande vulnérabilité viennent du même endroit: d’être une femme. C’est l’endroit où j’ai vécu le plus d’années de ma vie. Qu’on le veuille ou non, on a une certaine orientation sexuelle, mais elle n’a pas été révélée au monde depuis toujours. Donc, c’est quelque chose que peut-être dans quelques années j’aurai plus d’expérience pour parler, je sais pas, d’épisodes désagréables, mais en tant que femme, on naît en passant par ce genre de choses. Et, qu’on le veuille ou non, ces douleurs sont notre force. […] On vit dans un système assez malade où il y a cette boîte de choses, et, parce qu’on est une femme, il y a certaines choses que l’on doit comprendre et accepter non seulement en ce qui concerne notre biologie, mais aussi les accords sociaux qui existent entre nous.”
“On est constamment attaqué, c’est naturel pour les gens, et en même temps, on a certaines armures. Au moins pour moi, c’est très fort. Donc ça finit par façonner notre personnalité, notre façon de voir la vie. C’est quelque chose que j’insiste vraiment sur moi. Je suis une femme, et il n’y a aucun moyen de séparer la personne que je suis.”
La clarté de savoir qui elle est et de savoir où est sa place dans la société permet à Izaguirre de réfléchir sur le rôle et l’espace de son art dans le monde. Ces réflexions dans une période aussi troublée que celle de la pandémie ne font que renforcer combien il est important pour une artiste de se connaître et de connaître les autres pour savoir comment exercer sa profession.
“2020 a clairement montré combien ce monde est fou, combien notre existence est contradictoire. Même si les gens se battent pour l’équité – ce qui est un but très en avant déjà parce que l’équité est différente de l’égalité – nous sommes encore à lutter ici pour que les corps noirs ne soient pas tués, les corps féminins ne sont pas battus à mort dans leurs propres maisons, vous savez. Dans ce monde, il est très important de savoir qui on est pour avoir une voix dans notre art.”
“Je pense que c’est la morale de faire de l’art, que les gens aient une voix qui leur appartient, qu’ils puissent toucher, que les gens puissent s’identifier. Il ne vient pas d’une boîte, il ne vient pas d’une étiquette, il vient d’un être humain complet. […] J’essaie toujours de ne pas me mettre ni au-dessus ni au-dessous de qui que ce soit, je pense que c’est quelque chose que les gens qui ne sont pas des spiritualistes ont, mais que pour moi c’est beaucoup de cet univers parce que quand on se comprend comme une partie de l’ensemble, on ne peut plus être arrogant.”
“Si vous êtes dans une société qui est comme elle est, vous devez en prendre la responsabilité et faire quelque chose. Il n’y a aucun moyen pour nous de parler ‘ah, mais je suis différent, ‘ah, mais je ne suis pas comme ça’. Nous devons faire quelque chose à ce sujet, nous sommes des êtres sociaux.”
“L’importance de savoir qui nous sommes. Là où nous nous trouvons et l’artiste, en tant que traducteur de notre temps, doit avoir une telle notion. Il est indispensable qu’il ait cette notion sur lui-même et sur l’ensemble, du contexte qui est inséré.”
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Izaguirre is a pseudonym used by the writer.
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